Le 22 à Asnières, s'il vous plaît...
Je vous préviens, ça va être long, cette fois encore ;-)
Fin août dernier :
« Allo, Monsieur Club-Internet ? »
Petite musique pour faire me patienter puis suave voix féminine
: « Bonjour, vous êtes bien chez monsieur
Club. Nous vous rappelons que nous sommes les meilleurs, qu’un forfait chez
nous bla bla bla bla bla… que cet appel vous sera facturé 34 centimes la minute
(glups !), qu’il pourra être enregistré (et diffusé mondialement
avec droits d’auteur et tout ? j’ai bien fait d’appeler, tiens !),
et qu’il ne pourra durer plus de 30 minutes (en même temps , c’est
p’têt pô plus mal, vu le tarif…)
5 minutes de pub plus tard, retour de la
voix suave : Nous allons vous mettre en relation
avec bla bla bla bla bla… Pour un problème avec votre accès bla bla bla, tapez
« 1 »…
Vive comme l’ADSL, je
tape « 1 » aussitôt.
Trop tôt : la voix suave
continue comme si de rien n’était. « Je disais
donc … (euh, non, là je crois que c’est moi qui romance) Pour une question concernant nos services
bla bla bla, tapez « 2 »… Pour… » et ainsi de suite jusqu’à
6 quand même !
Quand elle se tait enfin, je retape « 1 », un tantinet
plus nerveusement, allez savoir pourquoi.
Re-musique pour me faire patienter, re-pub interminable,
puis : « Sarah à votre service..
- Bonjour Madame (ben oui, j’ai du mal à appeler par le petit
nom quand je connais mal, moi !), je vous appelle parce que j’ai un gros
problème de connexion depuis quelques jours.
- Ah oui ? genre c’est la première fois
que quelqu’un m’appelle pour un truc pareil. Et qu’est-ce qui se passe
exactement ?
- Bah rien, justement ! Plus de connexion
entre 11 heures et 12h25 tous les jours etc.
Ici je vous passe les détails mais au bout d’1/2 heure pile
poil, quand on me raccroche au nez comme annoncé dès les premières minutes à 34
centimes, je sais que tout est de ma faute, que mes vilaines prises sont à
changer, que mon méchant modem est à jeter et que la lumière qui éclaire mon
bureau est carrément limite ! Merci Sarah !
Début septembre, une fois délestée des
sommes nécessaires à l’achat de nouvelles prises et d’un modem flambant neuf
(pour le plafonnier du bureau, je n’ai pas pu me décider entre un modèle design
ou un truc plus classique, donc j’ai remis à plus tard) :
« Allo, Monsieur Club-Internet ? » Musique,
pub et re-pub, tapez « 1 », tapez « 2 », tapez
« 6 » puis : « Vladimir à votre service
(variantes : Dimitri, Guillaume, Rachida, Nina, Pablo – je finis par avoir
des copains et copines de toutes origines ; ce doit être ça la magie
Internet !)
- Monsieur, j’ai appelé la semaine dernière
pour un problème d’accès à Internet et bla bla bla
- Ah oui ? On les a formés à ça ou
quoi ? Avez-vous vérifié votre modem ?
- Oui, Monsieur (héhé, on ne me la fait
pas, jeune homme !), et même que j’en ai acheté un autre et qu’on a
fait des tests avec le monsieur qui s’y connaît et tout.
- Avez-vous vérifié vos prises ?
- Oui, Monsieur (du tac au tac,
z’avez-vu ?) et même que bla bla bla...
- Avez-vous vérifié votre plafonnier ?
- Oui Monsieur et même que (oui, là je
mens, mais bon, y m’énerve un petit peu à faire comme si j’avais pas écouté
Madame Sarah l’autre fois)…
- Bon, je vais mettre un technicien sur le
coup. On vérifie et on vous recontacte au plus tard d’ici une semaine. Là,
je vous l’ai faite courte parce qu’en vrai j’y ai repassé les 30 minutes
réglementaires à 34 centimes l’unité jusqu’à ce qu’on me raccroche encore au
nez.
7 jours plus tard, … rien ! Ou plutôt si : un SMS disant que tout va
bien et que ça doit marcher. Sauf que je n’ai toujours pas d’accès normal à
Internet, moi. Je ne peux plus bloguer travailler que quelques heures
par jour, un peu n’importe quand. Et ça commence à m’échauffer les
oreilles grave !
« Allo, Monsieur
Club-Internet ? Je vous fais grâce des détails : musique,
pub, tapez 1, 2, 857 etc. C’est un copain de Sarah et Vladimir qui s’occupe de
mon affaire, me refait le coup du modem à changer et du papier peint aux ondes
négatives, me promet de faire effectuer une nouvelle vérification et de me
contacter au plus tard une semaine plus tard.
Novembre : après je ne sais même plus combien de conversations de plus en plus animées de 30 minutes à 34 centimes l’une, de renvois de semaine en semaine avec toujours le même diagnostic : tout va bien dans votre installation et ça marche (je vous jure, ils osent me dire ça !), je n’ai plus accès à Internet que deux à trois minutes par ci par là !!! C’est la panique totale pour faire mon boulot (qui nécessite le contact quasi-permanent avec les personnes pour qui je travaille et un accès à un très précieux ENT consultable uniquement par Internet évidemment), je frise la crise de nerfs à chaque tentative de visiter des blogs pour me détendre malgré tout et je ne peux poster qu’une fois tous les 4 ou 5 jours, et encore, seulement si je suis devant l’ordinateur au bon moment !
Alors, chers visiteuses, chers visiteurs, surtout ne m’en
veuillez pas de si mal alimenter cet espace en ce moment et ne vous vexez pas
si je ne poste presque plus de commentaires chez vous. En revanche, si vous
avez une idée de ce que je peux faire (car Madame France Télécom ne veut pas
intervenir rapport au fait que je suis pas chez elle et qu’on ne mélange pas
torchons et serviettes…), surtout n’hésitez pas à m’en faire part. Je lis
encore vos commentaires de temps en temps !!
Merci une fois de plus pour votre patience !
Edit :
Mes petits de 5 ans m’ont proposé un truc qui pourrait bien
faire avancer les choses : « Et si tu disais au monsieur d’Internet
« bande d’andouilles », Maman ! ». Oui… bien sûr… mais tout
de même, je me demande si ce n’est pas un brin excessif et s’il ne risquerait
pas de porter plainte pour diffamation, l'andouille le monsieur d'Internet…