De l'air! De l'air!
J’ai découvert cette année un lieu d’accueil formidable pour les enfants en vacances: on appelle ça le « centre aéré »!
On les dépose là à
9 heures du matin et on peut s’en aller après moult câlins, bisous et
soupirs et faux départs et vrais retours parce que les hurlements du genre « maman,
reviens » risquent de nous mettre la DDASS sur le dos et ça, ça nous gâcherait les vacances c'est sûr le cœur léger
fort de la certitude que tout ira bien.
Quand on revient à 17h30, on retrouve les chérubins avec bonheur. Ils ont un petit quelque chose de changé, certes, car après une activité peinture sans tablier (voire sans chaussettes parce qu’on a fait des empreintes pour laisser sa trace!!!) ou des chasses au trésor échevelées on n’est forcément plus tout à fait le même (comprenez par là que les beaux enfants bien propres et bien coiffés avec les vêtements bien repassés et de jolies barrettes pour les filles ressemblent désormais à Robinson Crusoë après quelques années sur son île loin de notre civilisation…).
En attendant, les parents ont pu vaquer tranquillement à leurs occupations passionnantes dans la maison, se faire un barbecue pépère sur la terrasse ou même carrément dans le jardin (bon là, j’invente un peu parce qu’avec la météo cette année…) et puis ranger les jouets qui jonchent le sol du salon, dresser un inventaire en règle des dinosaures qui colonisent la chambre, virer ni vu ni connu un nombre non négligeable des vieux mouchoirs en papier collectionnés par la chérubine qui s’en sert pour faire des draps luxueux pour ses poupées (pendant que son nez coule, coule…), et puis surtout faire deux ou trois heures de sieste réparatrice parce que les enfants c’est mignon mais qu’est-ce que ça remue et qu’est-ce que ça épuise!
C’est bien, le centre aéré, parce que les parents qui travaillent et qui n’ont pas de famille proche géographiquement y trouvent une solution de garde très convenable : les enfants poursuivent leur apprentissage du « vivre ensemble » (objectif prioritaire des programmes de maternelle, je vous f’rai dire), apprennent plein de choses tout en s’amusant (« pouët pouët camembert », « t’es pas content? ben prends-toi ça alors! » et on jette un verre d’eau à la figure du copain, ouaf qu’on rigole!) et s’essaient à tout un tas d’activités amusantes avec des règles et consignes que j’ai pas toutes comprises mais bon, je n’ai que des versions romancées et divergentes au retour…
N’empêche, tout mauvais esprit mis à part, elles font vraiment
des choses formidables, les filles (il n’y a que des moniteures cette année)!
C’est vrai que mes petits ont du mal à nous lâcher le matin quand on les amène
mais le soir c’est une tout autre histoire et nous sommes toujours les derniers
à partir! Et puis elles se donnent du mal pour faire des trucs qui se
tiennent : un nouveau thème chaque semaine et une multitude d’activités en
lien avec le thème en question, des jeux qui font bouger, sortir du centre pour
explorer « le vaste monde » quand c’est possible, des pique-nique où
la bonne humeur fait oublier qu’on a les capuches parce qu’il recommence à
pleuvoir, des chansons rigolottes, des chasses au trésor avec un vrai scénario (et de vrais trésors!),
de la recherche sur la nature, les climats, les planètes et des réalisations
concrètes dont je vous dirai des nouvelles (si si, c’est prévu, et j’ai même
des photos à vous montrer mais il faut d’abord que j’apprenne à les sortir de
l’APN sans l’aide de mon cher et indispensable et incroyablement patient époux…).
Euh… comment ça ni mon mari ni moi ne faisons partie de la
catégorie des parents qui travaillent pour qui ont été créés les centres
aérés? Bah, si quelqu’un fait du mauvais esprit comme ça, je préfère en
rester là pour ce post et tourner les talons!
Je vous dis au-revoir.
Eh, chéri, si on lançait le barbecue? Tu crois que les
enfants vont aimer les sandwiches qu’on leur a préparés au centre de
loisirs? Bah, c’est bien ça aussi, l’apprentissage de la vie. Ca va leur
faire du bien, pas vrai?…